Frère Valentin-Joseph Siban est l’auteur de « Gabriel Tiacoh, La légende ». Un livre de 174 pages sur la vie de Gabriel Tiacoh, médaillé d’argent aux JO de Los Angeles en 1984. Mais, qui meurt quelques années plus tard. Alors qu’il s’apprêtait pour un dernier tour de piste, à offrir encore des lauriers aux sportifs ivoiriens, aux JO de 1992, à Barcelone. Gabriel Tiacoh quitte brusquement la piste, à jamais, le 3 avril 1992. Une symphonie inachevée.
Le Frère Valentin-Joseph Siban, des Frères de Saint-Jean, a décidé pour la postérité, de replonger tout le monde dans le parcours de celui qui a été un «modèle de la jeunesse ivoirienne». Pour l’immortaliser, il a écrit une œuvre de 174 pages, publiée par la maison d’édition «Les Amis du livre». Ce livre sera dédicacé officiellement ce 9 mai 2018 en présence des familles Tiacoh et de l’athlétisme ivoirien.
Récemment, l’auteur a présenté à la presse son ouvrage. Ce qui n’a pas laissé indifférent, Charles Haroun, ancien secrétaire général de la Fédération ivoirienne d’athlétisme. «Tous mes remerciements vont au Frère Valentin-Joseph qui nous a fait un cadeau inespéré : pérenniser le souvenir de Gabriel Tiacoh. Il n’aurait pas été normal que nous ne lui apportions pas notre soutien», a-t-il dit dans la préface de l’ouvrage.
L’œuvre comporte 10 chapitres qui parlent de son père pour montrer de qui il a tiré «cette soif de réussite»; de la naissance du champion; de ses premières foulées; de sa première consécration mondiale; de l’accueil triomphal; de sa première sortie en Côte d’Ivoire; de sa deuxième consécration mondiale; des années de contre-performances ; du grand retour et de la fin.
Les obligations du religieux, ancien athlète amateur, ne l’ont pas empêché de façonner l’hymne à son champion. «En 1984, j’avais 13 ans lorsque Gabriel Tiacoh a remporté la médaille d’argent aux JO. En 1985, lorsqu’il est venu courir au meeting international de la ville d’Abidjan (Miva), j’ai décidé de le rencontrer. Alors que mon entourage pensait que je n’y arriverais jamais, mon entêtement a été récompensé et j’ai pu discuter avec lui pendant quinze minutes», révèle celui qui est chargé de l’encadrement et de l’apostolat des enfants au couvent des Frères d’Abidjan Riviera-Palmeraie. Et d’ajouter: «ce jour-là, je lui ai dit que je voulais écrire un livre sur lui. Gabriel Tiacoh m’a répondu que c’était une belle initiative. Mais que je devrais attendre les JO de 1992 avant de commencer. Mais il est décédé avant ces JO. Dès lors, écrire ce livre était devenu un devoir de mémoire».
Pour l’écriture de ce livre, l’auteur a bénéficié du concours des membres de la famille du champion. Notamment de sa génitrice, veuve Tiacoh Remy née Diontan Touré ainsi que des frères et sœurs de Gabriel Tiacoh.