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Chapitre vicarial généralice

Publié le 29 janvier 2021

Chapitre vicarial généralice 2021

Rapport du Chapitre vicarial généralice 2021

Le Chapitre vicarial généralice s’est tenu à Rimont du lundi 25 janvier au vendredi 29 janvier 2021.
En dehors des frères membres de droit et des membres élus selon le droit propre, vu l’importance des questions qui ont occupé les Frères de Saint-Jean, certains formateurs d’Afrique, d’Amérique, d’Asie ainsi que certains vicaires de France et le pro-provincial d’Europe les ont rejoints pour les débats qui les concernaient plus directement. Par ailleurs, frère Johannes-Elias, futur maître des novices, les a aussi rejoints pour réfléchir sur le noviciat.
Le chapitre s’est ouvert avec la présentation de la situation de la Congrégation et les perspectives d’avenir par le Prieur général.
Chaque journée du chapitre a commencé par une monition sur le thème de la formation et une présentation de la journée.
Plusieurs questions touchant la fermeture d’une maison de formation, la fonction du Vicariat généralice ou la formation en général ont été abordées et ils ont pu aboutir à un vote motivé pour la plupart de ces questions. Pour certaines, les frères ont décidé de poursuivre la réflexion jusqu’au prochain Chapitre vicarial afin de pouvoir la mûrir et consulter les vicariats et pro-provinces concernés.

Fermeture d’une maison de formation

Le Conseil du Prieur général avait demandé de réfléchir à la fermeture d’une maison de formation dans le Vicariat généralice.
Les frères ont commencé par écouter le rapport de la commission sur la refonte du Vicariat généralice puis les prieurs de Rimont et Saint Jodard. Leurs rapports ont été enrichis par la contribution écrite de la pro-province Europe et des vicariats français. Forts de cela, ils ont eu de longs débats sur l’opportunité de la fermeture d’une maison généralice et cherché à évaluer les enjeux et conséquences de cette fermeture.
Après les débats, les frères ont procédé au vote et le chapitre s’est prononcé à une très large majorité en faveur de la fermeture de la maison de Saint Jodard.
Vote : 17 votants ; 14 oui ; 3 abstentions. Le vote étant consultatif, il revient maintenant au Prieur général, assisté de son conseil de prendre la décision finale ainsi que de choisir les modalités.

Le noviciat généralice

Avec ce vote, se pose la question du noviciat généralice. Avec l’existence d’autres noviciats de la Congrégation de par le monde et le processus actuel de décentralisation, il a semblé qu’il n’est plus opportun d’avoir un noviciat généralice. Le Chapitre vicarial pense qu’il conviendrait désormais de confier aux vicaires et pro-provinciaux concernés la préparation de l’érection de leur noviciat.
Frère Johannes-Elias a rappelé que la promotion des vocations ne devait pas reposer sur le seul Maître des novices. Le processus de décentralisation implique que les vicaires et pro-provinciaux concernés s’emparent, avec leurs frères, de la question des vocations.

Le studium de philosophie

Après le noviciat, se pose la question du studium généralice de philosophie. Après avoir écouté le rapport du Maître des études, les frères ont réfléchi sur les critères à prendre en compte pour l’établissement d’un studium de philosophie pour la France et l’Europe.
Avec le pro-provincial Europe et un des vicaires français, ils se sont interrogés sur l’opportunité d’un studium européen ou deux studiums séparés pour la France et pour la pro-province Europe. Ils ont, par ailleurs, débattu de la question de la langue et de la prise en compte de la culture des frères comme un des critères déterminants des choix éventuels.

Le Vicariat généralice

Le souhait exprimé du chapitre de la fermeture de Saint Jodard les a conduits à réfléchir sur l’opportunité d’un Vicariat généralice qui ne comprendrait plus qu’une maison. Ayant regardé les différentes fonctions qu’il a assumées jusqu’à présent ils se sont interrogés, à cette occasion, sur la pertinence de ce vicariat dans la situation présente. Au cas où le Vicariat généralice serait supprimé, il faut réfléchir aux prérogatives qui lui appartiennent et qui devraient être transférées aux Vicariats et pro-provinces.
La question de l’unité de la formation au service de l’unité de la Congrégation a particulièrement retenu leur attention. Il semble qu’il faut penser différemment le service de l’unité. Il est essentiel que chaque région de la Congrégation soit partie prenante de la réflexion sur ce sujet.
Les frères ont demandé au Prieur général, par un vote unanime, de préparer un rapport à ces sujets, en lien avec le Maître des études et les Vicaires, pour les prochains Chapitres vicariaux.

Le Maître des profès

Depuis plusieurs années, Saint Jodard a fait l’expérience d’un maître des profès, distinct du prieur, ayant l’autorité de for externe. Le Chapitre vicarial généralice fut l’occasion de faire le bilan de cette expérience et comprendre comment l’Église voit cette fonction, afin de pouvoir la pérenniser et l’étendre à d’autres maisons. Le partage eu avec les frères d’Afrique et d’Asie a été particulièrement fructueux.

Maison de Rimont

La fermeture de Saint Jodard aurait évidemment des conséquences sur la maison de formation de Rimont. Plusieurs questions d’ordre matériel et structurel sont posées.
Le Vicariat généralice assume une mission d’enseignement et de formation. Les frères ont voulu réfléchir sur l’articulation entre la mission de la maison de formation et celle du studium.
Par ailleurs, l’affiliation à l’Université pontificale de l’Angelicum leur permet maintenant de délivrer le baccalauréat de théologie non seulement aux frères, mais aux sœurs et aux laïcs (cf. Décret de la Congrégation pour l’Éducation Catholique du 8 décembre 2020). Les frères ont réfléchi sur les possibilités que cette opportunité ouvre pour l’avenir de la maison.
À la demande de Rimont, ils ont aussi débattu sur les difficultés que rencontrent aujourd’hui le chapitre conventuel de Rimont et le chapitre de formation. Il semble opportun de poursuivre la réflexion sur la composition et le fonctionnement du chapitre, dans le sens d’une distinction entre les profès perpétuels permanents et ceux qui sont en formation. À cette fin, l’établissement d’une commission qui puisse éclairer le prochain chapitre vicarial est souhaitable.
Une autre question a été posée par le Chapitre conventuel de Rimont qui intéresse toute la Congrégation et principalement les autres maisons de formation, à savoir la distinction entre professeur et formateur. La réflexion actuelle sur la formation intégrale et les critères de l’Église sur les formateurs invitent à mieux distinguer et articuler ces deux fonctions.

Parcours de formation

Plusieurs questions les ont conduits à réfléchir sur le parcours de formation. D’abord, sa durée dont ils se sont demandé si elle n’était pas excessive. Ensuite, la délocalisation des studiums de philosophie. Enfin, la nécessité d’unifier le parcours de formation d’un jeune profès temporaire. Aujourd’hui, il a trois autorités et trois lieux de formation en 4 ans, ce qui semble préjudiciable à sa formation.
Le tour de table a donné la conviction qu’il fallait que la formation des profès temporaires se fasse dans les vicariats et pro-provinces qui voteraient ainsi pour la profession perpétuelle. Le Maître des profès pouvant, par ailleurs, accompagner ou superviser le frère pendant toute la durée de sa profession temporaire.
Quatre axes se dégagent, en outre :
Il est bon de permettre aux frères de passer le baccalauréat canonique en philosophie, ce qui implique de faire trois ans de philosophie. C’est d’ailleurs ce vers quoi se dirige la pro-province Afrique.
Le stage apostolique comporte plusieurs finalités (apprentissage de la vie en prieuré, apprentissage apostolique, préparation à la profession perpétuelle) qui sont aujourd’hui prises en charge à d’autres moments de la formation : postulat, formation continue à l’apostolat pendant la formation initiale, stage diaconal, vie en maison de formation plus petite… Il semble que l’opportunité et la durée du stage apostolique doivent être laissées à l’appréciation des vicaires et pro-provinciaux.
Confier le temps de profession temporaire aux vicariats et pro-provinces permettrait que celui-ci soit plus unifié tant du point de vue du lieu que du suivi de la formation.
La conséquence, d’après le Chapitre, est que les frères entameraient leurs études de théologie après la profession perpétuelle.
Les frères confient les fruits de leur travail à votre prière.