Le jeudi 16 décembre, un supertyphon a balayé les îles des Philippines, laissant le pays en deuil avec un bilan meurtrier sans pareille depuis 2013 et alors que 300 000 personnes avaient déjà eu le temps d’évacuer les zones les plus à risque.
Quelques nouvelles du prieuré
Six semaines déjà se sont écoulées depuis la grosse « claque » qui a frappé le centre des Philippines. Au prieuré des Frères de Saint-Jean, l’électricité est revenue après 4 semaines, et les lieux ont moins l’air d’un champ de bataille. Avec le retour de l’électricité, la pompe à eau pouvait donc fonctionner normalement. Les frères ont commencé à rebâtir le garage, mais il reste encore un assez gros travail pour le mur de clôture et d’autres chantiers. Le prieuré a repris son rythme plus normal. Autour d’eux, les voisins refont leurs petites maisons, sachant repartir avec peu de choses, bricolant un toit qui ne prenne pas trop l’eau avec ce qu’ils ont pu récupérer.
Solidarité
Les frères ont aussi pris la route du sud de l’île trois fois, là où le typhon a frappé plus fort. C’est au petit village de Manghupe, Carcar (40km de Cebu city), d’où vient frère Jérôme (en théologie à Rimont) qu’ils ont décidé d’apporter particulièrement de l’aide. Perché en haut d’une colline au-dessus d’un lac artificiel d’irrigation, le village n’était aucunement protégé des rafales dans la nuit du 16 décembre. Sur les 90 familles, presque toutes ont été touchées. Après une aide alimentaire nécessaire pour des familles d’agriculteurs dont les champs ont été détruits, ils viendront en aide à la reconstruction des maisons qui sont ici faites de matériaux légers.
Avec ces quelques nouvelles, ils veulent dire un très très grand merci à leurs amis et aux prieurés qui ont envoyé des dons. Ils ont été vraiment émerveillés de cette générosité spontanée. Quelle grande joie et belle expérience d’être une vraie famille ! Cela leur permet de reconstruire ce qui doit l’être au prieuré et de venir en aide à d’autres. Encore Merci !
Dégâts matériels au prieuré de Cebu
Depuis le passage du supertyphon Rai, les frères ont été sans courant, ni eau, ni essenceau moins pour un mois. Ils ont vraiment besoin d’aide pour pouvoir à leur tour aider les voisins qui sont davantage affectés et dont un certain nombre a été accueilli dans la salle de conférence en dessous de la chapelle. Un don alimentaire se mettra en place avant Noël. Mais le plus urgent c’est l’eau, et le courant, sans lequel l’eau ne peut arriver.
Les Frères de saint-Jean sollicitent votre aide d’urgence pour avoir de l’électricité et ainsi de l’eau pour eux et leurs voisins. La crise du manque d’eau est d’autant plus lourde qu’il ne pleut plus depuis le typhon. Avant de pouvoir installer les panneaux solaires dans deux ou trois mois, il s’agit d’obtenir très vite des groupes électrogènes. Les frères ne sont pas encore en mesure de vous solliciter pour la reconstruction, ne pouvant pas gérer encore cela maintenant. Il s’agit aujourd’hui de répondre aux premières nécessités, merci d’avance pour vos prières et vos dons.
Le prieuré en construction de Taboan dans le cadre du développement de la mission des Frères de Saint-Jean aux Philippines n’a quant à lui pas été impacté par le typhon, Dieu soit loué !
Soutenir le prieuré de Cebu
Vous souhaitez soutenir les Frères de Saint-Jean à Cebu ? Voici les éléments nécessaire pour y procéder depuis la zone Euro.
Banque : Crédit Agricole Centre Est
Branche : Buxy
Intitulé du compte : Congrégation Saint-Jean, Philippines
Économat général Vicariat Asie
Notre-Dame de Rimont
71390 Fley
IBAN : FR76 1780 6000 6166 4261 9500 004
Code BIC : AGRIFRPP878
À l’image de la sainte famille qui cherche sa crèche
Frère Jean du Cénacle témoigne :
Un grand merci pour vos soutiens et vos prières ! Ici nous sommes dans une ambiance « camp scout », mais le moral tient ! Voici une belle expérience à vous partager :
Le soir du typhon, je pensais annuler la misa de Gallo (messe du coq). Chaque matin, à 4h30, les 9 jours précédant Noël, les fidèles viennent assister à une messe en cébuano où l’on chante de chants magnifiques et traditionnels. Les pauvres ayant perdu leur toit nous ont tous demandé de maintenir cette messe qui est pour eux d’un grand réconfort. Nous avons donc célébré à 4h30, dans les décombres, notre deuxième misa de Gallo. Puis chaque jour les pauvres sont venus chanter et partager un chocolat chaud.
Cet évènement résume bien les Philippines : grandes calamités et souffrances mais de la joie et une foi désarmante de simplicité.